Ali Seriati passe aux aveux

Ali Seriati passe aux aveux

Les aveux d’Ali Seriati selon le procès verbal de son audition

Etranges révélations d’Ali Seriati, ex-directeur général de la sécurité présidentielle (DGSP) « dans la journée du 14 janvier, le président Ben Ali n’avait pas l’intention de quitter le pays, il accompagnait sa famille a l’aéroport, où un avion les attendaient, pour qu’ils puissent partir du pays. Mohammed Ben Ali, fils du président aurait alors insisté que son père, l’accompagne et monte dans l’avion. Ben Ali aurait donc accepté de monter dans l’avion, accompagner sa famille et revenir par la suite ». Selon donc Ali Seriati, le départ du président est dicté par le simple caprice de son fils, et non pas suite aux pressions que Seriati aurait exercé sur lui. Toujours selon ses déclarations, Ben Ali lui aurait demandé de rester à l’aéroport pour attendre l’une des filles du président qui devait prendre un avion pour se rendre à Djerba. C’est à ce moment la que le commandant de la base militaire de l’Aouina, accompagné de deux éléments de l’armée l’auraient arrêté. Ils lui ont confisqué son arme et son téléphone portable, dans un premier temps, puis l’ont conduit à la caserne de Bâb Saadoune. Ces aveux trahissent bien sur la volonté de l’accusé de se disculper du délit de renversement du régime, dont il est le principal accusé. En effet plusieurs actes, et méfaits desdites milices sont imputés aux hommes de main d’Ali Seriati.

Les autorités tunisiennes, ont ouvert une enquête sur Ali ben Mohammed ben Hassen Seriati, et son entourage immédiat, c'est-à-dire ses collaborateurs directs, et hommes de main. Ainsi donc, sont mis en causes pour les mêmes chefs d’inculpations, Mohammed Ali Ben laid ben Ahmed Smaili, Marouane ben El Hedi, Ben Bouguessa Ennouri, Nacer Ben Mohammed Ben Abderrahmane Cheniti, Mohammed Ben El Mongi, Ben Othmane Ben El Hadj Chadli, Mohammed Ben Mohammed Ben Mohammed Mohsen Derouiche. Il est a rappeler que les chefs d’inculpations sont, complot contre la sureté de l’état, atteinte a l’ordre et la sureté de l’état, incitation d’une partie de la population à l’atteinte et à l’agression à l’arme sur d’autres populations, incitation aux désordre public, au pillage et au meurtre.

Parmi les objets confisqués à Seriati et ses acolytes, nous citons notamment des armes à feu automatiques, des munitions, des véhicules et du matériel, le tout d’une quantité et de nature indéterminées. Parmi les pièces à convictions, nous citons aussi, deux clés pour ouverture automatique, dont l’usage n’est pas spécifié dans le PV, une carte mémoire électronique, un rapport sur des actes de vandalisme et de troubles dans différentes régions du pays, un dossier de sept pages qui contient une liste d’agent, de leurs postes et de leurs missions. Il est question aussi de documents personnels, une adresse à Paris, et le nom d’une base aérienne dans les Yvelines, en banlieue parisienne, la base de Villacoublay.

Le vice président de la (DGSP), a quant à lui justifié son coup de téléphone pour Mohammed El Ghannouchi, l’exhortant à se rendre au palais de Carthage, par sa crainte que l’armée ne s’empare du pouvoir. Il déclare qu’il a appelé auparavant son responsable direct, Ali Seriati, et que le téléphone de ce dernier était fermé, contrairement à l’habitude, et c’est donc pour ça qu’il a appelé le premier ministre, pour que ce dernier prenne le pouvoir afin de mettre l’armée devant le fait accompli. Il est utile de rappeler qu’une autre version, spéculait que le clan Seriati, programmait de liquider ses concurrents directs à la prise du pouvoir, le ministre de la défense, le premier ministre, et le président du parlement, afin de créer un vide constitutionnel qui permettrait au clan Seriati, la prise du pouvoir.

Voila donc, la version des faits selon Seriati et ses hommes de main. L’enquête suit toujours son cours, et les jours à venir ne manqueront surtout pas d’apporter leurs lots de vérités et de révélations.

Meftali.K